(Agence Ecofin) - Au Nigeria comme dans la majorité des pays africains, l’agriculture reste encore pluviale. Ceci en dépit des potentialités de développement de l’agriculture irriguée qui reste moins vulnérable aux évènements climatiques extrêmes.
Au Nigeria, le président Muhammadu Buhari a mis en service le 31 janvier le Système d’irrigation de la vallée de Hadejia (HVIS) installé dans la zone de gouvernement local d’Auyo de l’État de Jigawa au nord du pays, rapporte le quotidien local The Guardian.
Cette annonce marque la fin des travaux de réhabilitation du barrage d’irrigation de Hadejia qui ont démarré depuis près de 6 ans. L’infrastructure qui a nécessité une enveloppe de 17 milliards de nairas (36,9 millions $) pour faire peau neuve, devrait permettre d’irriguer une superficie de 6 000 hectares de terres agricoles dans la région contre 3 000 hectares précédemment.
Globalement, le HVIS s’inscrit dans le cadre du programme « Transforming Irrigation Management in Nigeria » (TRIMING) mis en œuvre par l’exécutif en 2016. Ce programme financé avec l’appui de la Banque mondiale vise notamment à accroître la productivité agricole à travers le développement des systèmes d’irrigation et une meilleure gestion des ressources en eau du pays.
« Des milliers d’agriculteurs, en particulier les riziculteurs, bénéficieront largement du système HVIS qui garantit désormais une production tout au long de l’année. Nous ne leur donnons pas seulement accès à l’irrigation, le gouvernement, à travers le projet TRIMING, a doté les agriculteurs de nouvelles compétences agricoles modernes », explique Suleiman Adamu, ministre des Ressources en eau.
Au Nigeria le secteur agricole contribue à hauteur de 23,4 % au PIB et emploie environ 35 % de la population active. Selon les données officielles, environ 170 000 hectares de terres agricoles sont irrigués dans le pays sur un potentiel de plus de 3 millions d’hectares.
Stéphanas Assocle (Stagiaire)
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