(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’interdiction de la vente d’alcool liée à la pandémie de coronavirus a durement affecté l’industrie de la bière en 2020. Si le chemin de la reprise est encore long, l’horizon s’éclaircit pour certains acteurs qui comptent profiter du relâchement dans la prohibition.
En Afrique du Sud, l’heure est désormais à l’apaisement chez la South African Breweries (SAB). La filiale d’AB InBev a décidé de poursuivre son programme d’investissement dans ses opérations locales après avoir annoncé leur annulation en août dernier sur fond d’interdiction de vente de produits alcoolisés (vin, spiritueux, bière et cidre) imposée par l’exécutif.
Sur les 5 milliards de rands prévus, la compagnie compte injecter dans un premier temps, une enveloppe de 2 milliards de rands (121 millions $) dans l’installation de nouvelles machines au niveau de certaines usines et la rénovation de ses installations. Cet effort financier devrait être achevé d’ici 2022.
Si les restrictions sur les ventes d’alcool ont été adoucies depuis le 1er février dernier, SAB indique qu’il reste toujours opposé au principe d’une prohibition pure et simple. En revenant sur la suspension de ses investissements, la compagnie espère entamer un nouveau round de dialogue avec le gouvernement pour empêcher d’autres interdictions dans le futur.
« Une collaboration plus poussée [avec le gouvernement, Ndlr] permettra de générer la confiance nécessaire pour attirer des investissements futurs en Afrique du Sud », indique Richard Rivett-Carnac, vice-président des finances, des affaires juridiques et des affaires commerciales d’AB InBev pour l’ensemble de l’Afrique.
D’après SAB, les différentes interdictions de vente d’alcool appliquées en Afrique du Sud ont conduit à la suppression de 7 400 emplois et engendré une perte de revenus d’environ 14 milliards de rands pour l’industrie.
Espoir Olodo
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