(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’interdiction de vente de produits alcoolisés décourage les acteurs de l’industrie. Pénalisé par cette barrière commerciale, la SAB, premier brasseur du pays a abandonné son plan d’investissement de près de 290 millions $ dans ses installations de production.
En Afrique du Sud, la South African Breweries (SAB), filiale d’AB InBev a annoncé qu’elle abandonnerait son plan d’investissement de 5 milliards de rands (290 millions $) dans la rénovation de ses installations brassicoles et le déploiement de nouveaux équipements de production. L’information a été rapportée par Reuters.
Cette décision s’explique par les pertes accumulées par la compagnie en raison de l’interdiction de vente de produits alcoolisés (vin, spiritueux, bière et cidre) imposée depuis trois mois par l’exécutif. Selon Andrew Murray, vice-président en charge des finances, cette prohibition a déjà coûté à la SAB, l’équivalent de 12 semaines de travail à plein temps, soit 30 % de son activité annuelle.
Globalement, la compagnie souligne qu’elle a également annulé 2,5 milliards de rands d’investissements prévus durant son exercice financier 2020 en raison du contexte difficile pour les affaires, lié aux conséquences économiques du coronavirus.
Pour rappel, la filiale locale de Heineken, second brasseur mondial a aussi renoncé à la construction d’une usine de production de 6 milliards de rands dans le KwaZulu-Natal en raison de l’interdiction de vente d’alcool, imposée par l’exécutif.
La SAB a été rachetée en 2016, par AB InBev pour 112 milliards $. Elle détient plus de 80 % des parts de marché en Afrique du Sud.
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