(Agence Ecofin) - Le Congo exploite moins de 5 % de ses terres arables dont le potentiel est estimé à plus de 10 millions d’hectares. Si ce contexte favorise la dépendance du pays aux importations alimentaires, il offre aussi des opportunités pour les opérateurs privés qui souhaitent investir dans l’agriculture.
Le groupe ASC Impact basé en Allemagne et spécialisé dans la gestion d’investissements durables dans l’agriculture et la sylviculture prévoit de débourser 23 milliards Fcfa (38 millions $) pour renforcer ses opérations au Congo. L’annonce a été faite par Karl Kirchmayer, PDG de l’entreprise le 31 mai dernier.
Selon le responsable, cette enveloppe sera utilisée à travers les trois filiales locales du groupe à savoir Agricaf Congo, Transfor Congo et Afforest Congo dédiées respectivement à l’agriculture, l’exploitation forestière ainsi qu’au boisement et au reboisement.
« Au Congo nous voulons mettre un accent dans un premier temps sur l’exploitation et la transformation poussée du bois, l’afforestation, la production du soja, du maïs, du blé et d’autres cultures agricoles », ajoute M. Kirchmayer.
Dans les détails, le groupe suisse sollicite 42 000 hectares de terres agricoles dans le département du Niari, 178 000 hectares pour l’afforestation dans le département de la Cuvette, 50 000 hectares pour l’aménagement forestier, la transformation plus poussée du bois et la contribution au développement local de l’unité forestière d’exploitation Mila-Mila basée dans le Niari.
Il cible en outre les zones économiques spéciales d’Oyo-Ollombo et de Pointe-Noire pour s’engager dans la transformation du bois en produits finis. « ASC impact n’attend plus que la levée des obstacles concernant les autorisations d’exploitation forestière et d’accès aux terres cultivables pour lancer les phases opérationnelles de ses différents projets », a déclaré Annick Mongo, directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (API).
En ce qui concerne les retombées socioéconomiques, les autorités tablent sur la création de 6 000 emplois dans le secteur agricole à terme.
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