(Agence Ecofin) - Au Burkina Faso, la mairie de Ouagadougou a conçu un nouveau plan d’implantation des panneaux publicitaires. Objectif, ordonner le secteur dans la capitale, selon le maire, Marin Casimir Ilboudo. Terminé l’époque où chaque régisseur identifiait à sa guise un site pour y ériger des panneaux publicitaires, se limitant à informer juste les autorités municipales.
« Cette anarchie est finie », dit le maire de Ouagadougou. La mairie est résolue à assumer le rôle que lui confère le Code de la publicité au Burkina Faso, à savoir la compétence de déterminer les emplacements réservés à l’implantation des dispositifs de publicité et ou d’indication, l’apposition des affiches et la délivrance des autorisations. Dorénavant, les régies souscriront aux appels à concurrence sur la base des prescriptions de la mairie : sites de panneaux, formats de ces panneaux, qualité du support à utiliser, tarifications, etc.
Les échangeurs n’abriteront plus que des panneaux géants électroniques ou éclairés (back-light) d'une superficie minimum de 48 m2. Ce sera un panneau par régie publicitaire ayant fait la demande, en fonction de l'espace disponible. La mairie autorisera aussi l'utilisation des façades des échangeurs à des fins publicitaires par la pose de bâches adaptées.
Aux grands carrefours tels les ronds-points, seuls les panneaux électroniques de 24 m2 seront acceptés. Les intersections porteront des enseignes électroniques éclairés ou classiques de 18 m2. Sur les terre-pleins centraux des artères, il ne sera autorisé que des sucettes lumineuses de mêmes caractéristiques techniques. Il est par ailleurs envisagé l'utilisation des poteaux d'éclairage public après accord de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel).
Les grands annonceurs comme les banques et les entreprises de téléphonie mobile ne gèreront plus directement leur publicité avec la mairie. Ils prendront désormais attache avec les agences de communication et les régies publicitaires.
Par ailleurs, il est prévu, à l’intention des annonceurs particuliers et des services publics, le décongestionnement des intersections des principales artères de la capitale par des panneaux uniques avec plusieurs palettes indicatives. Egalement annoncées, la confection de supports types pour l'affichage urbain, ainsi que l'obligation de pose d'enseignes lumineuses sur les façades et la devanture des services et entreprises.
Les régies publicitaires craignent déjà une incidence financière qu’elles pourraient subir. Elles demandent le recensement des acteurs du secteur. Le maire Marin Casimir Ilboudo rassure que des dispositions seront prises pour éviter tout désagrément et, le cas échéant, certaines situations seront gérées au cas par cas dans le strict respect de la future règlementation.
Assongmo Necdem
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