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RDC: 16 civils tués dans l'Est, dans une attaque attribuée aux rebelles ADF

  • Date de création: 24 juillet 2021 15:23

(Agence Ecofin) - Depuis le mois de Mai, les régions de l’Ituri et du Nord Kivu sont sous état de siège, décrété par le chef de l’Etat, afin de lutter contre l’insécurité. Cependant les violences se poursuivent. En juin dernier, la ville de Beni avait été la cible de deux attaques à la bombe contre une église et un bar.

En République Démocratique du Congo, une nouvelle attaque d’hommes armés a fait 16 morts parmi des civils dans l’est. L’information a été confirmée par les autorités locales qui attribuent cette attaque aux rebelles des Allied Democratic Forces (ADF) désormais catalogués terroristes.

L’attaque a eu lieu à 40 Km de la ville de Beni située dans le Nord-Kivu. « Les assaillants ADF ont tendu une embuscade à un véhicule civil en provenance de Chani-Chani et se dirigeant vers la cité d'Oicha et tué 16 personnes à coup de machette et par balles » a indiqué Nicolas Kikuku, maire de la cité d’Oicha.  Huit autres personnes ont été blessées dans cet énième assaut visant la région de l’est de la RDC.

L’attentat qui a eu lieu le jeudi 22 juillet dernier vient rappeler l’instabilité sécuritaire qui règne dans cette région du pays depuis de nombreuses années, sans que les autorités n’aient jamais réussi à y mettre fin.

Arrivé au pouvoir en 2019, le président Félix Tshisekedi qui avait fait campagne en 2018 sur le thème de la sécurité, avait pris la décision de placer les régions de l’Ituri et du Nord-Kivu en état de siège afin de réduire l’insécurité qui règne dans l’est du pays. Bien que la mesure ne soit entrée en vigueur qu’en mai dernier, elle est déjà critiquée par certains acteurs de la société civile qui estiment que la militarisation des administrations de ces deux provinces n’a pas empêché la poursuite des attaques.

Mercredi, la mission des Nations Unies dans le pays (MONUSCO) déplorait que les groupes armés « continuent de dévaster la vie des civils, malgré l’état d’urgence décrété le 6 mai dernier par le président de la RDC, Felix Tshisekedi, dans le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri ».

Faut-il le rappeler, les combattants ADF d’origine ougandaise sont présents dans l’est de la RDC depuis de nombreuses années. Selon l’ONU, sous la direction de leur chef Seka Musa Baluku, ils ont mené des attaques qui ont tué plus de 849 civils rien qu'en 2020, dans l’Ituri. Après avoir prêté allégeance à l’EI puis changé son nom en Madina at Tauheed Wau Mujahedeen, le groupe a mené une attaque en avril 2019 contre une caserne des forces de la RDC et de la Monusco, revendiquée pour la 1ère fois par Daesh.

Moutiou Adjibi Nourou



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