(Agence Ecofin) - Arrivée samedi au Mali, une délégation de la Cédéao conduite par Goodluck Jonathan, ancien président nigérian, poursuit ce dimanche 23 août des négociations entamées la veille en vue d'un retour immédiat à l’ordre constitutionnel dans ce pays.
Déjà la veille, la mission a en effet rencontré les responsables de la junte au pouvoir au Mali et Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) poussé à la sortie et toujours aux mains des putschistes. « Les entretiens se passent bien », d’après les émissaires de la Cédéao.
Si dès les premières heures du coup d’Etat, la Cédéao a affiché une fermeté à nulle autre pareille, en annonçant des sanctions économiques, l’isolement du Mali et même en brandissant la menace d’une intervention militaire, cette position de fermeté semble quelque peu assouplie.
Le retour à l’ordre constitutionnel demeure prioritaire pour les Chefs d’Etat de la Cédéao. Mais tout semble indiquer que désormais, l’idée est de parvenir à une solution bénéfique pour toutes les parties. Une solution qui pourrait ne pas forcément se résumer au retour au pouvoir d’IBK. Les discussions pourraient aboutir à « quelque chose de bon pour le pays, bon pour la Cédéao et bon pour la communauté internationale », a confié le chef de la délégation.
En attendant la « fumée blanche », dans ce contexte particulier de crise, Bamako et Moscou ont tenté un renforcement de leur coopération sur le plan sécuritaire, qui alimente les commentaires.
La France pour sa part, tout en condamnant le coup d’Etat, a appelé à rendre le pouvoir « aux civils ».
Séna Akoda
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »