Coronavirus : en Afrique, le virtuel pour relever le secteur du tourisme

(Agence Ecofin) - Le tourisme virtuel se développe, alors que l’Afrique a perdu 55 milliards de dollars en voyages et en tourisme depuis le début de la pandémie de Coronavirus. Pour relancer l’économie du secteur, plusieurs tour operators africains innovent en fournissant aux touristes étrangers des visites virtuelles en vue de futurs voyages.

L’Afrique du Sud, le Kenya, le Rwanda, ou encore le Zimbabwé, adoptent le tourisme virtuel pour relancer l’industrie. Les organisateurs touristiques diffusent en direct des paysages africains afin de donner aux visiteurs un avant-goût des lieux avant la réouverture des attractions touristiques.

Selon l’Union Africaine, le continent a enregistré 55 milliards de dollars de pertes en trois mois avec la pandémie de Covid-19. Le tourisme et les voyages représentent près de 10 % du produit intérieur brut du continent. Le Kenya a déjà perdu plus de 750 millions de dollars de recettes touristiques depuis le premier cas de Covid-19 dans le pays. Depuis juin, la structure en charge du tourisme a lancé une campagne de diffusion en direct baptisée « The Magic Awaits », où seize destinations sont présentées virtuellement aux touristes.  

A l’exemple du Kenya, les responsables du secteur touristique en Afrique du Sud ont également lancé la campagne baptisée « We Are Worth Waiting For », en offrant aux touristes des moyens de profiter des attractions touristiques à distance. L’idée c’est de faire usage de la technologie à travers les réseaux sociaux, afin de maintenir le lien avec les anciens touristes ou de proposer de nouvelles découvertes aux futurs visiteurs.

Selon les chiffres de l'Organisation mondiale du tourisme de l'ONU (OMT), l'Afrique était la destination touristique à la croissance la plus rapide avant la pandémie. En 2018, plus de 67 millions de touristes ont visité le continent, générant 38 milliards de dollars de revenus, avec une augmentation de plus de 4% en 2019.

Certes, le tourisme virtuel ne pourrait pas permettre à l’Afrique de rattraper les pertes du semestre 2020, mais il contribuera à petite échelle à la relance de cette industrie dès la réouverture des lieux touristiques.

Aïsha Moyouzame