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Centrafrique : l’ONU retire 450 Casques bleus gabonais après des accusations d’abus sexuels

  • Date de création: 16 septembre 2021 04:13

(Agence Ecofin) - D’après la Minusca, au moins cinq cas d’abus sexuels présumés commis par des soldats gabonais de la mission ont été répertoriés dans une localité du centre de la RCA. Sur demande du secrétaire général de l’ONU, une enquête a été ouverte par Libreville.

450 Casques bleus gabonais vont précipitamment se retirer de la Centrafrique. C’est ce qu’a annoncé la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) dans un communiqué rendu public ce mercredi 15 septembre.

D’après l’ONU, cette décision est consécutive à des accusations d’exploitation et d’abus sexuels formulées à l’encontre du contingent gabonais de la Mission. Selon les premières informations fournies par l’institution, au moins cinq filles auraient été victimes de ces abus, dans une localité du centre du pays.

« Compte tenu de la gravité de ces allégations et de la politique de tolérance zéro des Nations unies, et sous réserve des conclusions de l’enquête, la MINUSCA a dépêché une mission pluridisciplinaire sur les lieux qui a fait une évaluation de la situation et pris des mesures de prévention des risques », indique le communiqué. Et d’ajouter : « le secrétariat des Nations unies a pris la décision de rapatrier tout le contingent gabonais de la MINUSCA ».

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’une telle affaire éclabousse la Minusca. Déployée en Centrafrique depuis 2014, elle avait déjà été ciblée par des accusations de crimes et délits sexuels aboutissant à des retraits de contingents. Cependant, aucune condamnation publique n’a jamais été prononcée contre les présumés auteurs de ces actes.

Afin de faire la lumière sur ces faits, le secrétariat des Nations unies indique avoir informé les autorités gabonaises « pour que soit notamment désigné un enquêteur national dans les cinq jours ouvrables et que l'enquête soit conclue dans moins de 90 jours ». Une information confirmée par Libreville qui a annoncé avoir ouvert une enquête.   

Forte de près de 15 000 militaires, la Minusca avait été déployée en Centrafrique pour contrer la montée de l’insécurité consécutive au coup d’Etat qui a renversé le président François Bozizé. Cependant, elle n’a jamais réussi à stabiliser le pays, suscitant de vives critiques sur son efficacité.

Moutiou Adjibi Nourou

Moutiou ADJIBI NOUROU


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