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« Le commerce international, finalement, ne nous sert pas. Voilà pourquoi la pauvreté ne recule pas suffisamment » : Albert Zeufack (Banque mondiale)

  • Date de création: 10 avril 2022 15:41

(Agence Ecofin) - Présent au Cameroun début mars pour présenter les résultats d’analyse du « nouvel environnement commercial de l’Afrique » modelé par la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 puis le conflit russo-ukrainien entre autres, Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, a accordé à Investir au Cameroun une interview ou il a expliqué les mesures préconisées pour que le continent s’insère mieux dans le commerce international.

Etablissant un lien entre la très faible contribution de l’Afrique au commerce mondial (seulement 3%) et le taux de pauvreté encore élevé sur le continent, il a notamment conseillé une bonne préparation à la 4ème révolution industrielle, et une réévaluation de la politique commerciale en fonctions des véritables intérêts des Etats africains. Pour lui, certains de ces accords ossifient la structure économique africaine et empêchent ainsi une transformation structurelle.

Il a conseillé un positionnement intelligent sur les marchés émergents, principalement celui asiatique, et le développement des chaines de valeur régionales pour réduire l’impact d’éventuelles avaries ou fluctuations sur marché international. Albert Zeufack a aussi souhaité la concentration des aides au développement vers une diversification des exportations, afin que ces dernières gagnent en valeur et en compétitivité.

L’économiste a montré le contraste entre l’évolution des pays asiatiques ces dernières décennies et celle des pays africains. Pour lui, il ne faut pas avoir peur d’augmenter le déficit budgétaire en investissant sur des éléments clés comme la technologie, la formation et les infrastructures. Il faut juste veiller à créer un environnement des affaires attractif pour les investisseurs étrangers, et améliorer la lutte contre la corruption. Cela permettrait de maintenir l’équilibre macro-économique.

Il a enfin rappelé que les institutions financières internationales ont somme toute un pouvoir limité et ne peuvent pas changer la situation de l’Afrique sans réelle volonté et action des Etats même. « Pour être soutenable, la performance doit être générée de façon endogène. […] les institutions étrangères ne peuvent pas développer un pays, mais elles peuvent accompagner un pays qui veut se développer » a-t-il déclaré.

Vous pouvez accéder à l’intégralité de cette interview réalisée par Aboudi Ottou en cliquant ici : https://www.investiraucameroun.com/gestion-publique/0804-17758-albert-zeufack-banque-mondiale-il-faut-reevaluer-les-accords-commerciaux-avec-les-partenaires-traditionnels



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