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Centrafrique : selon l’enquête préliminaire, le contingent gabonais expulsé de la Minusca pour abus sexuels, est disculpé

  • Date de création: 09 octobre 2021 11:51

(Agence Ecofin) - Le mois dernier, les casques bleus gabonais présents en RCA ont été expulsés suite à des accusations d’abus sexuels. Suite à cette décision, le Gabon a dépêché une équipe d’enquêteurs en RCA, encadrée par l’ONU et les autorités centrafricaines. A ce stade avancé de l’enquête, le contingent gabonais serait disculpé.

Le rapport préliminaire des enquêtes menées en République centrafricaine suite au retrait du contingent gabonais de la Minusca pour « abus sexuels », dédouane l’armée gabonaise.

Selon Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence qui a donné une conférence de presse ce 7 octobre 2021, les investigations en RCA ne confirment pour l’instant aucune des accusations d’agressions sexuelles.

« Sur les cinq accusations d’agressions sexuelles qui ont été formellement faites, à ce jour aucun témoin ne s’est présenté auprès de la commission d’enquête mise en place par le Gabon, qui est composée d’officiers qui travaillent en relation très étroite avec l’ONU et les autorités centrafricaines, en lien avec les ONG sur place. On est donc loin, très loin des accusations sexuelles généralisées, comme certains l’ont laissé penser », a-t-il affirmé.

A l’en croire, du pré-rapport, « il ressort une chose. Sur les allégations d’agressions sexuelles présumées, l’ONU et les équipes sur place n’ont été en mesure de ne présenter qu’une seule personne. Cette personne est une jeune dame de 20 ans qui aurait une relation consentie avec un membre du contingent gabonais. De cette relation consentie est né un enfant. Aujourd’hui, cette jeune dame demande une aide, une sorte de pension alimentaire, pour qu’elle puisse élever cet enfant. Des investigations sont en cours pour vérifier les liens de paternité », a-t-il expliqué.

Cependant, assure-t-il, au cas où l’enquête finale démontrerait que les faits reprochés aux soldats gabonais sont avérés, alors, « il y aurait bien évidemment une saisine de la justice et les coupables seraient sanctionnés conformément à la loi ».

L’enquête pilotée par le Gabon est menée conjointement avec le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) des Nations Unies, et les autorités centrafricaines. Les casques bleus gabonais étaient en Centrafrique depuis 25 ans dans le cadre de la lutte pour la paix dans ce pays frère. Pour Jessye Ella Ekogha, cet engagement du Gabon, pendant toutes ces années aux cotés de la RCA, ne saurait en aucun cas être réduit à ces accusations qui restent jusqu’ici à confirmer.

S.G.

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