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Les brasseurs camerounais s’inquiètent de l’impact de la fiscalité sur la rentabilité de leurs activités

  • Date de création: 09 janvier 2019 13:13

(Agence Ecofin) - Le stress s’installe chez les exploitants de débits de boissons au Cameroun, à mesure qu’on s’approche de la date butoir du 15 janvier 2019, à laquelle le moratoire sur la hausse des prix de leurs produits, sera arrivé à son terme.

Réunis à Douala le capital économique du pays, les membres de ce regroupement ont annoncé des perturbations, le week-end à venir, dans la distribution des boissons, afin de s’organiser par rapport à cette hausse des prix dont le niveau fait encore l’objet de spéculations et de discussions.
Ils ont dénoncé le flou qui prévaut dans la gestion des taxes sur les produits brassicoles et dont le mode de recouvrement en 2019 fait peser une menace sur la rentabilité de leurs affaires. Le nouveau point d’inquiétude est la pression qu’exerce la nouvelle application des droits d’accises sur les prix, sans que ne soient prises en compte leurs charges d’exploitation.

Producteurs et distributeurs entre suggestions et évaluation des risques

Les tenanciers des débits de boissons ont en face deux acteurs de poids : il y a d’une part le gouvernement qui gère une double pression, notamment savoir augmenter les recettes fiscales tout en maintenant la stabilité du pouvoir d’achat des ménages. De l’autre côté, il y a les producteurs brassicoles, qui encaissent aussi le coût du relèvement de la base de calcul du droit d’accise dans la loi des finances 2019.
Le secteur brassicole n’en est pas à sa première friction avec la mise en œuvre des dispositions fiscales. Cette fois est la définition de la base imposable des droits d’accise. En plus d’avoir élargi la base imposable (en réduisant l’abattement de 20% à 10%), la nouvelle loi des finances prévoit que le droit d’accise soit calculé sur le prix de vente conseillé par les entreprises de production.
Selon des experts qui en sont proches, c’est ce prix de vente conseillé qui est au centre des enjeux, dans la mesure où, outre les charges et les marges du secteur brassicole, il faut y ajouter les charges et les marges des distributeurs, et en plus de cela, les différents impôts et autres taxes sur la consommation.

Pour les producteurs de boisson réunis dans le cadre du CAPA (Cameroon Alchoolic Producers Association), une mise en œuvre dynamique et pertinente des droits d’accises sur la valeur (ad valorem) serait de l’appliquer sur le prix de vente conseillé, duquel serait réduit en amont la taxe sur la valeur ajoutée, et le droit d’accise spécifique, qui techniquement ne font pas partie de la valeur finale brute de leurs produits. Une telle option maintiendrait l’application de la loi fiscale, tout en amortissant une éventuelle hausse des prix dans le temps.

Un expert proche de Guiness Cameroon qui a requis l’anonymat, a défendu pour sa part l’idée selon laquelle, la surcharge des taxes sur les producteurs locaux de boisson les affaiblit fortement face aux importateurs, qui eux n’ont que très peu de charges logistiques à assumer en plus des impôts. « Nous sommes contraints de faire face à des salaires, aux assurances aux investissements en plus d’une conjoncture qui n’est pas facile », a-t-il fait remarquer commentant la situation.

Le mot final du gouvernement attendu de tout le secteur

La position du gouvernement est attendue dans le cadre notamment de la circulaire qui expliquera la mise en œuvre de la loi des finances. Le secteur de la production de boissons pense que si leurs propositions n’étaient pas prises en compte, cela entraînerait une augmentation de leurs charges fiscales, qui en 2017 atteignaient déjà les 60%. Ils affirment aussi, que dans un tel scénario, ils seraient forcés de réduire au maximum leurs coûts (baisse du nombre de personnes employés, suppression de l’achat de matières premières locales et gel des investissements locaux).

Les membres du CAPA estiment aussi que le gouvernement pourrait perdre au change, car une hausse inévitable des prix de boisson, pèserait sur le pouvoir d’achat des consommateurs et par conséquent, réduirait les volumes de vente et de revenus, ce qui compresserait les revenus fiscaux issus de leur secteur.

Dans le cadre de l’augmentation des prix, une autre suggestion formulée, est que si le gouvernement souhaite poursuivre avec sa propre méthode, qu'il accorde un délai d'un mois pour permettre aux sociétés de s'ajuster sur le plan comptable et même opérationnel.

Les distributeurs quant à eux, ont exprimé le souhait que soit organisée en urgence, une rencontre avec le gouvernement et le secteur brassicole productif, afin de discuter de possibles compensations en terme de relèvement de ristournes. Ses membres menacent, même de paralyser le secteur par l’observation de mots d’ordre de grève, s’ils ne sont pas entendus dans leurs doléances.

Idriss Linge

 


 
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