(Agence Ecofin) - Jeudi 13 avril 2017, les Ong One, Oxfam et Sherpa ont publié un rapport dans lequel ils concluent que les versements de l’exploitant minier Areva à l’Etat du Niger sont en deçà de l’approvisionnement en uranium dont il (Areva) bénéficie. Ceci, malgré la renégociation des contrats miniers entre l’Etat nigérien et le géant français.
Dans un communiqué rendu public par la Direction de la communication d’Areva le 14 avril dernier, le groupe informe que « le chiffre avancé par Oxfam d’une baisse de 15 millions d’euros de la redevance minière est infondé. » Pour eux, la redevance au Niger est fixée par « la loi minière en pourcentage du chiffre d’affaires des sociétés minières. Ce pourcentage a été stable en 2014 et 2015, » laisse entrevoir le communiqué qui précise qu’Areva respecte tous les règles de reporting conformément à la loi française.
Le communiqué informe également que pour le Niger, les filiales financièrement « consolidées » par Areva comprennent la Somair (Société des mines de l’Aïr détenue par Areva à hauteur de 63,4%) et la Cominak (Compagnie minière d’Akouta détenue à 34% par Areva). « Somair représente 24% de la production consolidée d’Areva. Compte tenu de ses coûts de production élevés, Somair a accusé une perte en 2014 et n’a donc pas payé d’impôts sur les sociétés en 2015, ni versé de dividendes à Areva et à la société Sopamin (36,6%), société d’Etat du Niger,» ajoute le communiqué qui précise que depuis la création des sociétés Somair et Cominak jusqu’à fin 2014, l’Etat du Niger a bénéficié de retombées économiques des sociétés minières à hauteur de 82% (impôts, redevances, taxes, dividendes).
Guevanis DOH
Accra, Ghana