(Agence Ecofin) - Samedi, les présidents ougandais, Yoweri Museveni, et tanzanien, John Magufuli, ont posé la première pierre de la construction de l’oléoduc qui transportera le pétrole extrait de la région enclavée de Hoima vers le port tanzanien de Tanga. A partir de là, l’or noir sera chargé dans des tankers en direction du marché international.
La pose de la première pierre de cet édifice majeur pour les économies des deux pays voisins survient moins de 3 mois après la signature d’un pacte qui confirme la volonté commune de voir se réaliser le projet. Elle s’inscrit aussi dans la logique de célérité prônée par les deux chefs d’Etat. A ce propos, John Magufuli a exhorté toutes les parties prenantes à agir « avec une grande vitesse et à s’assurer que le pipeline soit livrée d’ici 2020 ». Ceci, en travaillant « jour et nuit ».
L’oléoduc aura une longueur de 1400 km et devrait coûter 3,55 milliards de dollars. Selon Adewale Fayemi, le patron de Total en Ouganda, il permettra de débloquer le potentiel pétrolier de toute la région orientale du continent en attirant « des investisseurs et des entreprises pour mener des explorations dans la région ».
On estime à 60% l’augmentation des investissements directs étrangers dans les secteurs énergétiques des deux pays, une fois que le projet sera pleinement entré en activité.
Les ressources pétrolières récupérables de l’Ouganda sont actuellement comprises entre 1,4 et 1,7 milliard de barils, alors qu’on estime le potentiel à 6,5 milliards de barils. L’exploitation démarrera en 2020 et, selon le FMI, à son pic, la production pétrolière contribuera pour 4% au PIB, chaque année.
Olivier de Souza