(Agence Ecofin) - Au Kenya, les compagnies Williamson Tea et Kapchorua ont indiqué qu’elles s’attendaient à une chute d’au moins 25% de leurs revenus annuels. Les deux sociétés, spécialisées dans la production et la commercialisation de thé ont récemment publié leurs résultats semestriels.
Il apparait que le bénéfice avant impôt de Williamson Tea qui se situe à 240 millions de shillings est en baisse de 54% par rapport à celui de 2013 tandis qu’avec 68 millions de shillings, celui de Kapchorua a décru de 38% dans ce même temps. Cette tendance baissière s’est traduite par un recul du bénéfice par action de ces compagnies qui est désormais de 18,42 shillings contre 41,18 shillings un an plus tôt pour Williamson Tea et de 12,20 shillings contre 19,67 sur la même période pour Kapchorua.
Ces mauvaises performances sont essentiellement imputables à la grande quantité de thé disponible à la vente aux enchères de Mombassa où se commercialisent le thé kényan et de celui des autres pays de la région. En effet, des bonnes conditions météorologiques ont permis une production surabondante qui a entraîné la chute des cours de la denrée.
Pessimistes, sur une éventuelle inversion de cette tendance, les dirigeants des deux compagnies ont affirmé: «il n’y a pas d’indication sur une hausse des cours sur le marché mondial. Aussi, vu que la météo continue d’être favorable, nous nous attendons à ce que les niveaux des stocks continuent à augmenter, tirant les prix de la denrée vers le bas».
Face à cette situation qui accroît leur paupérisation, les agriculteurs menacent de déraciner les plants de thé si rien n’est fait. Du côté du gouvernement on envisage la création d’un mécanisme de stabilisation des prix.
Grand producteur de thé, (essentiellement de thé noir, une variété dont il est le premier producteur mondial), le Kenya tire de cette production une partie importante de ses entrées en devises.
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.