(Agence Ecofin) - Comme l’ont fait en 2014 les pays de la communauté d’Afrique de l’Est (CEA) avec leur « One-Area-Network », onze autres pays d’Afrique ont décidé, à leur tour, de mettre sur pied une aire télécoms unique. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Mali, Ouganda, Sénégal, Soudan du Sud, Tchad, Rwanda et Burkina Faso. La décision a été prise le 18 avril 2016, lors la réunion de haut-niveau des ministres des télécoms et des régulateurs télécoms d'Afrique, organisée à Kigali au Rwanda. Cette réunion avait pour objectif d'adopter le cadre légal régional indispensable à la mise sur pied de l'aire télécoms unique. L'idée d'une aire télécoms unique avait été adoptée par le comité de Smart Africa lors de sa rencontre du 31 janvier 2016 à Addis-Abeba en Ethiopie.
À travers une aire télécoms unique, les onze opérateurs télécoms qui la formeront pourront proposer à leurs consommateurs des tarifs d’appels vocaux, SMS et data harmonisés. Le trafic international entre ces pays membres de Smart Africa sera également exonéré d'impôts. D’après le site d’informations newtimes.co.rw, cela fera alors baisser les coûts des services de communications et les mettront à la portée de tous. C’est en juillet prochain, lors du sommet de l'Union africaine qui est prévue à Kigali au Rwanda, que sera présenté un rapport sur l’initiative.
Hamadoun Touré (photo) le directeur exécutif du secrétariat de Smart Africa, a déclaré qu’une aire télécoms unique poussera le continent vers l’atteinte de ses objectifs d’intégration, comme souhaité, à la création de l'Union africaine. «Cette initiative est certainement un pas vers une plus grande intégration du continent africain. J’appelle tous les autres pays de l'Union africaine à se joindre à cette initiative dès que possible », a déclaré Hamadoun Touré.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.