(Agence Ecofin) - En marge de la 6ème édition du Forum économique du Ghana tenue les 7 et 8 août 2017 à Accra, Derek Laryea, le directeur général de la Chambre de Commerce nationale (GCC) a interpelé le gouvernement sur l’écrasante fiscalité qui entrave le développement et l’efficacité du secteur local des télécoms. Selon lui, l’Etat doit examiner de « manière critique les taxes spécifiques au secteur mobile, qui doivent être supprimées si possible », pour améliorer l’accès aux services offerts à la population.
Dans son rapport 2015 intitulé : « Digital inclusion and mobile sector taxation in Ghana», l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) révélait que le secteur télécoms du Ghana est sujet à six taxes différentes qui touchent les appareils, les services et les produits.
En 2016, un léger changement a toutefois été apporté à la taxe sur les téléphones importés (Customs Duties and additionnal charges). En 2014, elle était de 20%. En 2015, le gouvernement a décidé de l’annuler pour faire chuter les prix des appareils mobiles et faciliter leur acquisition par les populations. Mais en début d’année 2016, elle a été réintroduite. Le taux d’imposition a toutefois été baissé à 10%.
D’après Derek Laryea, le gouvernement ne doit plus considérer les téléphones mobiles comme des produits de luxe, mais comme des produits nécessaires à l’amélioration des conditions de vie des populations. « Au Ghana, les télécommunications sont taxées dans le même esprit que l'alcool et le tabac, qui sont des produits de luxe et dont les taxes élevées visent à dissuader les gens de les consommer.», a-t-il déploré.
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