(Agence Ecofin) - La semaine dernière, les petits fournisseurs de services télécoms en termes de parts de marché ont demandé au gouvernement Ougandais de ne plus attribuer de nouvelles licences télécoms dans le pays.
D’après Roger Ssekazinga, le directeur général de Roke Telkom, « le très concurrentiel paysage télécom local est actuellement disputé par plus de 20 fournisseurs de services télécoms, pour une population d’environ 37,5 millions d’individus. Le marché, bien que bondé, est encore florissant. Mais, je pense que le gouvernement devrait nous protéger en réduisant le nombre d’acteurs dans le futur ».
Parmi les acteurs qui se disputent le marché télécoms ougandais, il y a les leaders MTN Uganda, Airtel Uganda, Vodafone Uganda, qui s’arrogent les plus grosses parts du marché télécom, soit près de 70% du marché. Puis, viennent les opérateurs Uganda Telecom, Africell Uganda, Smile Telecom, K2 Telecom, Smart Telecom, Roke Telkom, Liquid Telecom, I-Tel et bien d’autres, qui se disputent les près de 30% restants. Pour les petits opérateurs télécoms, le grand nombre d’acteurs sur le marché risque de congestionner le secteur, et de porter finalement atteinte à son dynamisme.
La crainte formulée par les petits opérateurs télécoms, le ministre des technologies de l’information et de la communication, Frank Tumwebaze (photo), ne la partage pas. Il leur a expliqué que l’objectif du gouvernement, à travers la fourniture de licence aux opérateurs qui veulent entrer sur le marché, est de veiller à ce que la qualité du service offert soit bonne et le prix juste. Pour le ministre, la guerre des prix suscitée par le nombre important d’opérateurs sur le marché est positive pour les consommateurs.
Muriel Edjo
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