(Agence Ecofin) - Après une première journée marquée par l’inauguration et la présentation des paramètres de la transformation digitale, la parole était, ce jeudi 22 septembre, aux professionnels et experts des technologies de l’information et de la communication (IT). Ces derniers, au fil des débats, ont abordé plusieurs sujets importants, donné plus de précision sur le niveau actuel de l’Afrique en matière de transformation digitale, et analysé les perspectives qui s’offrent au continent pour progresser.
E-Gov, transformation digitale de l’administration
Le premier sujet abordé au cours de cette deuxième journée était l’e-Gov, la transformation digitale de l’administration. Au cours des échanges, un état des lieux de l’E-Gov en Afrique a notamment été fait, plus précisément la situation du Maroc et des deux pays invités d’honneur de ce salon, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Alors que le Sénégal s’active sur deux projets importants, Sénégal Numérique 2025 et Sénégal Emergent 2035, le Maroc travaille sur le projet «Maroc 2020». Intervenant dans le cadre de ce panel, Mme Saloua Karkri Belkeziz, présidente de l’APEBI, a souligné l’objectif immense de ce projet : «passer de 10% de procédures administratives informatisées en 2013 à 50% en 2020».
Fintech et Banques, concurrence ou partenariat
Outre l’E-Gov, il a également été question des modèles pour la banque de demain. Alors que toute la salle a pu participer à ce panel grâce à un outil digital, Klaxoon, les discussions se sont axées sur les Fintech, ces compagnies qui utilisent les TIC pour livrer des services financiers de façon plus efficace et moins couteuse. A la question de savoir si ces compagnies sont des concurrents ou des partenaires des banques, un sondage réalisé dans la salle de conférence penchait hautement en faveur de «concurrents». Cependant, à mesure que les experts invités dont Phillippe Auther, associé en charge du secteur banque chez Kea and Partners, ont expliqué leurs différents points de vue, le sondage s’est équilibré. Youness Benjalloun, DG de CFG Maroc, intervenant au cours du débat, a expliqué le rôle de simplification et de complément qu’apporte le canal digital aux banques.
Usine 4.0, une nouvelle rupture technologique
L’autre chose à retenir de cette journée est le débat sur l’Usine 4.0, animé par Michel Raimondo, directeur associé chez Matriciel, Maroc. Les usines 4.0, dite «intelligentes», sont une nouvelle façon d’organiser les moyens de production avec une plus grande adaptabilité et une allocation plus efficace des ressources, ouvrant la voie à une nouvelle révolution industrielle. Tout le long de ce débat technique, les panélistes, dont Meryem Chami (photo), DG d’Altran au Maroc, ont, à travers exemples, expériences et points de vue, expliqué les bases technologiques de cette notion, et comment elle touche tous les domaines.
Louis-Nino Kansoun, envoyé spécial.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.