(Agence Ecofin) - La grève. C’est la réalité que connaît depuis le 19 novembre le secteur sucrier mauricien. En effet, les travailleurs de ce secteurs ont interrompu leurs activités en raison de l’achoppement des négociations salariales entre le Joint Negociating Panel (JNP), qui représente environ 40 000 employés et la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA).
A une demande initiale du JNP portant sur une augmentation salariale de 40% et une hausse de 100% des avantages sociaux, le patronat a répondu par une contre-offre dont les clauses comportent une augmentation des salaires de 11% sur 4 ans.
Exprimant toute son opposition Jean Li qui dirige la MSPA a déclaré: « Ces demandes sont inacceptables au vu des réalités économiques du pays». Une position partagée par Jean Arthur Lagesse, directeur-général de Terragri car, dit-il, «certains membres de la MSPA n’arrivent pas à faire des profits. Pour chaque 1 % de ces 11 %, les membres de l’association dépenseront Rs 13 millions.»
Insensible à ces arguments, le JNP a annoncé une grève illimitée. Une décision qui, selon Jean Li pourrait faire perdre 90 000 tonnes de sucre au pays. L’île Maurice qui devait produire 415 000 tonnes cette année selon les prévisions officielles exportera 300 000 tonnes en Europe.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.