(Agence Ecofin) - Skye Bank a saisi vendredi 11 novembre 2016 un dépôt pétrolier de l'entreprise Obat Oil & Petroleum, pour le non remboursement d'une dette de 2,1 milliards de nairas (environ 7 millions $ au taux courant).
La situation actuelle est l'ultime étape d'un processus qui dure depuis 2015 et au cours duquel la banque n'a pas pu récupérer ses fonds. Or, Skye Bank a vraiment besoin de recouvrer son argent et retrouver la stabilité dans ses comptes. Le groupe n'a, jusqu'ici, pas encore publié ses résultats de l'exercice s'achevant en décembre 2015, ni ses comptes intérimaires de l'année 2016. Récemment il a indiqué avoir recruté un auditeur externe qui achevait son travail, à l’issue duquel les résultats seraient publiés.
Dans le même temps, une information relayée par Bloomberg début novembre, apprenait que le groupe envisageait de se désengager de ses filiales en Gambie, Guinée Conakry et Sierra Leone, pour alléger le poids de ces branches sur ses réserves de fonds propres et pour mobiliser des capitaux.
Plus globalement le contexte économique nigérian, marqué par le repli continu des prix du pétrole, la principale source de revenus du pays, a des conséquences macroéconomiques qui pèsent sur les fondamentaux des banques.
Et pourtant, les secteurs pétrole et gaz continuent de bénéficier de l'attention des établissements de crédit au Nigéria. Au terme du troisième trimestre s'achevant le 30 septembre 2016, l'industrie pétrolière et gazière a reçu des prêts d'un montant de 3,64 milliards de nairas, soit 22,3% de l'encours global des crédits accordés par les banques nigérianes à l’économie nationale. C’est bien plus que les 13,16% consentis à l'industrie manufacturière.
Idriss Linge