(Agence Ecofin) - En 2017/2018, le Nigeria pourrait récolter un volume de 700 000 tonnes de sésame, soit un niveau bien au-dessus des 400 000-500 000 tonnes habituellement produites. C’est ce qu’a confié, à Bloomberg, Sheriff Balogun, président de l’Association nigériane du sésame (NSSAN).
Cette progression intervient dans un contexte où la culture de la graine est en plein boom dans le pays, à la faveur des bons prix à la production. Le tarif de la tonne a ainsi crû, de 20%, l’année dernière, pour s’établir à 275 000 nairas (770 $), indique Lateef Adekoya, un agent acheteur basé à Lagos, interrogé par Bloomberg.
Plus globalement, la consommation mondiale de sésame est croissante du fait du regain de son usage dans l’industrie de la confiserie et pour son huile dont les propriétés sont réputées bénéfiques pour la santé, explique Jaison Davis, responsable de l’analyse agricole chez la firme indienne Mordor Intelligence,
En 2017/2018, les besoins mondiaux devraient surpasser de 10% l’offre globale estimée à 6 millions de tonnes par an, du fait des mauvaises conditions climatiques qui règnent dans les pays producteurs majeurs et exportateurs de la matière première.
Le Nigeria fait partie du top 10 des fournisseurs mondiaux de sésame et achemine principalement sa production vers le Japon, la Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord.
Le gouvernement s’est engagé à soutenir les producteurs à travers un fonds de 5 milliards de nairas, destiné à faciliter l’accès à des semences améliorées et à accroître le nombre d’exploitations.
La NSSAN compte produire 2 millions de tonnes de sésame, d’ici 2022.
Espoir Olodo
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