(Agence Ecofin) - Le gouvernement de transition burkinabé a annoncé, le 25 septembre, la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui a été à l’origine du coup d'Etat du 17 septembre. Cette décision a été prise lors du premier Conseil des ministres depuis le putsch.
Les partis politiques et la société civile réclamaient avec insistance la dissolution du RSP depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Mais les autorités de transition n’ont pas eu le courage de passer à l’acte pour démanteler cette force qualifiée d’«armée dans l’armée» par la Commission de réconciliation et des réformes mise en place après la chute de M. Compaoré.
Corps d’élite de 1300 hommes, le RSP était la garde prétorienne de l’ancien président qui a été chassé par la rue après 27 ans de règne. Le Conseil des ministres a également révoqué Sidi Paré, le ministre délégué à la Sécurité, et son chef d’état-major particulier, qui ont basculé tous deux dans le camp des putschistes.
Par ailleurs, le Conseil a décidé de la création d’une commission d’enquête sur le coup d’État, visant à «situer les responsabilités» en vue d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs et les complices de ce coup de force.
Le procureur général du Burkina Faso a, d’autre part, annoncé le 26 septembre le gel des avoirs du général Gilbert Diendéré (photo) et de 13 autres personnes soupçonnées d'avoir joué un rôle dans le coup d'Etat manqué.
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