(Agence Ecofin) - Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a signé le 22 octobre 2014, un décret portant création, organisation et fonctionnement des Cellules aéroportuaires anti-trafics (CAAT) au sein des aéroports internationaux du pays. Ces structures, apprend-on, vont permettre d’établir une communication «en temps réel, entre les aéroports internationaux d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes».
Cette mesure permet au pays de lancer l’implémentation, souffle une source autorisée, du protocole d’accord du 9 janvier 2014 signé avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.Selon le texte présidentiel, les CAAT seront chargées «de collecter et de partager les renseignements, en temps réel, entre les aéroports connectés, dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites ; d’effectuer un contrôle plus efficient des personnes, bagages, frets et courriers postaux en transit, à l’arrivée et au départ, dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites ; et de procéder à l’analyse des risques».
La création de ces structures anti-trafics intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des trafics illicites dans les aéroports du pays, notamment celui de Douala, considéré comme la plaque tournante du trafic aérien national. En effet, sur le seul mois de juillet 2014, pas moins de 3 kilogrammes d’héroïne et de cocaïne ont été saisies dans cet aéroport par les agents de la douane ou de la police. De nombreux cas de saisies d’objets d’art et même de métaux précieux tels que de l’or sont souvent signalés.
Lire aussi
02-09-2014 - 187 pointes d’ivoire fraîches saisies dans la capitale camerounaise
18-04-2014 - Le Cameroun se dote d’un 4ème aéroport international