(Agence Ecofin) - Un aveu d’échec. C’est ainsi que l’ancien président ghanéen John Agyekum Kufuor qualifie le résultat des politiques de production rizicole, menées par les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête du Ghana.
D’après M. Kufor, le pays qui consacre chaque année 500 millions de dollars à l’importation de riz pourrait voir cette facture doubler dans les cinq années à venir si les prévisions statistiques s’avéraient exactes.Pour éviter un tel scénario, il recommande d’axer les efforts sur la recherche agricole, l’usage de semences améliorées, la facilitation de l’accès des producteurs au crédit, un recours plus accru à l’irrigation et la formation des producteurs.
« Un cadre politique ambitieux doit être mis au point afin de créer un environnement propice à la pleine exploitation du potentiel de la population active dans ce secteur.» a expliqué l’ancien président qui s’exprimait dans le cadre du lancement du programme ‘Competitive African Rice Initiative’ (CARI), une initiative financée par le gouvernement allemand et la Fondation Bill et Melinda Gates.
Le Ghana, qui ne produit que 30% de sa consommation rizicole, pourrait voir ses besoins annuels passer de 800 000 tonnes à 1,6 million de tonnes, à l’horizon 2019.
Meknès, Maroc.