(Agence Ecofin) - Le ministre nigérian de l’agriculture estime que secteur rizicole pourrait contribuer à hauteur de 9 milliards de dollars au PIB du pays, une fois que les mesures qui sont actuellement en cours, arriveront à leur terme.
Evoquant ces mesures, le ministre a cité les investissements toujours plus importants dans l’installation d’infrastructures de transformation de la production rizicole, la subvention des intrants et des engins mécaniques, ainsi que l’incitation des producteurs à passer des variétés ordinaires dont le rendement varie entre 1,5 tonne et 2 tonnes l’hectare, à des variétés à haut rendement comme les variétés Faro 45 et Faro 52 dont les rendements sont de 6 à 7 tonnes l’hectare.
Le ministre a aussi insisté sur les chiffres du secteur : « le secteur du riz au Nigeria emploie 670 000 personnes et a contribué d’environ 2 milliards de dollars au PIB du pays pour une production de 2,7 millions de tonnes en 2013» indique-t-il.
Cependant, ces indicateurs cachent une réalité plus contrastée puisque la production nationale ne parvient pas encore à assurer au pays, qui consomme environ 6 millions de tonnes de la céréale, son autosuffisance. En outre, le boom de la production rizicole enregistré par le pays est lié à l’instauration en 2013 d’une taxe de 110% sur les importations de la céréale, une mesure qui, d’après la Seaport Terminal Operators Association of Nigeria (STOAN), « a fait plus de mal que de bien à l’économie nigériane».
En effet, l’association évalue à 2,282 milliards de dollars les pertes générées par cette hausse des tarifs depuis son entrée en vigueur. Des pertes qui ont été essentiellement causées par la contrebande de la céréale qui s’effectue aux frontières béninoises et camerounaises du pays.
Aaron AKINOCHO
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.