(Agence Ecofin) - Les journalistes ont fini par trouver un intérêt professionnel aux réseaux sociaux. « Elle est révolue l’époque de défiance où les professionnels de l’information considéraient ces outils comme peu crédibles et les voyaient comme des concurrents à leur métier », notent François Ramaget, associé-fondateur de l’agence Gootenberg, spécialisée dans la gestion de réputation.
L’agence Gootenberg vient de publier une étude intitulée « Journalisme et Réseaux Sociaux », sur l’usage des réseaux sociaux par la profession. Elle a travaillé sur un échantillon de la presse française, pour se rendre compte que Twitter est le réseau social préféré des journalistes. Ils sont 78% inscrits sur le site de microblogging. De manière générale, la majorité des journalistes sont utilisateurs des réseaux sociaux. Ils sont 63% sur Facebook et LinkedIn, 59% sur YouTube et 57% sur les blogs. Les plateformes qui ont encore un usage minoritaire chez les journalistes sont Google+, Viadeo, Slideshare ou encore Tumblr.
De manière générale, Twitter et les autres forment essentiellement un outil de travail pour les professionnels de l’information. Twitter est en tête, avec une note de 7,13/10 pour l’utilité des informations qui y sont collectées. Les blogs, YouTube, Facebook et LinkedIn récoltent une note supérieure à 5/10. Les journalistes reconnaissent que sur les réseaux sociaux, ils gagnent du temps et mènent plus aisément leurs recherches.
Toutefois, les réseaux sociaux sont jugés moins crédibles que les sources d’information traditionnelles. Que ce soit les personnes rencontrées de manière physique, les articles de presse ou les sites web d’entreprise. Par ailleurs, le caractère spécialisé d’un réseau social lui vaut un autre type de crédibilité auprès des journalistes. En effet, les demandes de contacts sont plus considérées sur Twitter (85%), LinkedIn (81%) et Viadeo (74%) qui sont des plateformes professionnelles et dont moins populaires, tout le contraire de Facebook par exemple.
Mais quel que soit le niveau de crédibilité, l’existence du danger n’est pas ignorée par les journalistes. Ils sont 58% qui constatent la multiplication des pièges liées à l’usage des réseaux sociaux. Mais pour François Ramaget, cela ne menace pas le rapport de confiance déjà établi et qui se consolide plutôt. « La relation des journalistes avec les réseaux sociaux est devenue aujourd’hui plus mûre. Ils ont compris le parti qu’ils peuvent en tirer. Au-delà de Twitter, on constate ainsi la montée de Facebook et YouTube comme sources utilisées par plus de la moitié d’entre eux »,explique François Ramaget.
Pour autant, le web n’est qu’un des lieux où les marques doivent construire leur réputation. Elles doivent maintenir les contacts directs avec les porte-parole et leurs agences.
Assongmo Necdem
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