(Agence Ecofin) - Le marché de la publicité sociale est le plus dynamique en Afrique et au Moyen Orient depuis 2013 au moins. Et cette tendance sera maintenue jusqu’en 2017. En tout cas, c’est selon les dernières estimations de eMarketer, firme américaine spécialisée dans le recherche, la production des données et la prospective du marketing dans le secteur du numérique à travers le monde.
En 2014, les dépenses des annonceurs sur les réseaux sociaux avaient explosé en Afrique et au Moyen-Orient, pris comme une même région, dans les études de eMarketer. On avait alors atteint une progression de 68%, et les dépenses avaient atteint le montant 70 millions de dollars.
Depuis, les montants ont encore progressé et vont atteindre 160 millions de dollars en 2015. Pour 2017, les estimations sont portées à 280 millions. Pourtant, bien que le marché s’agrandisse, son taux de progression est plutôt à la baisse depuis 2013 où on était à 68%. Après les 63,9% enregistrés en 2014, l’année 2015 devrait afficher 52,4%. En 2017, on tombera à 27,4%.
Ces taux montrent que si le marché de la publicité sociale reste dynamique dans la zone Afrique et Moyen-Orient, celui-ci est en train de s’essouffler ; et on court le risque qu’il se sature rapidement. Le défi est donc de trouver des solutions plus innovantes dans l’usage des réseaux sociaux, pour toujours maintenir les audiences et attirer les annonceurs. Cela est possible, notamment en Afrique où les réseaux sociaux restent encore à explorer, pour révéler tout leur potentiel en termes d’opportunités de communication.
Et pour preuve, la zone Afrique et Moyen-Orient est encore loin d’avoir atteint les performances des autres régions du monde. Notamment l’Amérique du Nord qui se taille l’essentiel du marché où les annonceurs dépenseront 10,1 milliards de dollars en 2015, pour atteindre 15,15 milliards en 2017. En 2ème position, la région Asie-pacifique partira de 7,2 à 11,91 milliards. En Europe de l’Ouest qui est 3ème, les dépenses iront de 4,74 à 6,84 milliards. En 4ème position, c’est l’Amérique latine. De 680 millions de dollars, elle passera à 1 milliard de dollars. L’espace Europe centrale et de l’Est fera 610 millions de dollars puis 790 millions dans 2 ans.
L’Afrique et le Moyen-Orient ne sont qu’en dernière position. Ils partiront de 160 millions de dollars en 2015 pour 280 millions en 2017. La progression y est à coup sûr, mais le marché reste maigre.
Assongmo Necdem
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