(Agence Ecofin) - Le réseau social Horyou amorce une nouvelle étape de son développement. La plateforme vient d’intégrer une monnaie sociale baptisée « Spotlight ». Celle-ci n’a évidemment rien à voir avec le dollar, l’euro ou toute autre monnaie réelle. Mais le « Spotlight » permet aux membres du réseau social de gagner de l’argent réel pour financer leurs projets sociaux ou de développement.
En Suisse, où est basée son entreprise, le fondateur de Horyou, Yonathan Parienti (photo), donne des vidéo conférences dans les pays africains, pour expliquer le concept du « Spotlight ». Il suffit d’être inscrit sur le réseau social en tant qu’individu, personnalité ou organisation. Chaque membre détient un compte sur lequel il parle de lui et ses activités. Il est ainsi visible auprès des quelques 200 000 adhérents de la plate-forme de part le monde.
Un membre peut alors mettre des fonds pour acheter des « Spotlight » et les transférer à un autre membre dont les activités sont jugées socialement intéressantes. Le bénéficiaire va alors accumuler de la monnaie sociale qui sera ensuite convertie en dollars, euros ou francs suisses. La moitié du montant lui sera transférée dans son pays en monnaie locale.
Les 50% restants permettent à Horyou de financer ses propres actions mais aussi les activités des membres les plus méritants. Les fonds peuvent ainsi servir à organiser des conférences, des formations ou des voyages à travers le monde. Les membres méritants sont les plus actifs et interactifs sur le réseau. L’engagement sur la plate-forme apparaît comme un autre moyen de décrocher des financements.
Sur Horyou, les financements de projets sont apportés par les membres ordinaires, mais aussi par les partenaires du réseau social, à savoir les entreprises engagées dans des actions sociales et citoyennes, les fondations, les organisations et institutions. Ces partenaires payent des frais annuels (member fees) qui varient entre 2000 et 108 000 $ selon la taille et l’importance du partenaire.
« L’idée derrière la création du Spotlight est de répondre à l’un des plus grands défis du capitalisme : la circulation équitable du capital. Des précieux milliards dorment dans les comptes bancaires sans aucune activité liée au cycle économique ni à la création de la valeur », explique le patron de Horyou, Yonathan Parienti.
Lancée en décembre 2013, le réseau social Horyou est dans une phase d’expansion et prévoit d’ouvrir ses 2 premiers bureaux en Afrique cette année 2016. Pour le moment, l’entreprise est représentée sur le continent par le Camerounais Blaise Pascal Tanguy qui couvre 35 pays.
Hormis la monnaie sociale « Spotlight » qui va permettre à Horyou de soutenir son modèle économique, la plate-forme génère aussi des recettes publicitaires. En effet, le réseau social est ouvert aux entreprises qui souhaitent communiquer sur ses actions sociales et citoyennes.
L’enjeu est de faire un retour sur investissement. Yonathan Parienti confie que plus de 11 millions $ ont déjà été levés via 3 tours de financement et ont été investis dans l’entreprise. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires de 350 millions $ d’ici fin 2018.
Assongmo Necdem
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