La « nouvelle communication d’entreprise » en Afrique doit s’appuyer sur les relations presse, selon l’agence française 35° Nord

(Agence Ecofin) - Il faut un renouveau de la communication des entreprises en Afrique, que celles-ci soient petites ou grandes, anciennes ou nouvelles sur le continent. Tel est l’avis des journalistes Romain Grandjean et Nicolas Teisserenc, qui sont à la tête de l’agence 35° Nord, basée à Paris, en France. Ils ont été invités à Maurice par la société Abax Corporate Services Ltd dont les relations presse sont gérées en Côte d’Ivoire, par l’agence 35° Nord.

A l’occasion, une séance de partage d’expériences a été organisée ce 27 avril 2017 avec les deux hommes de médias. Ceux-ci parlent de la nécessité d’une « nouvelle communication » des entreprises en Afrique. Une correspondance centrée sur les relations presse.

« L’Afrique est en train de se doter d’une vraie souveraineté éditoriale avec la mise en place localement de nombreuses représentations de titres internationaux. En même temps, l’engouement des nouvelles technologies fait que l’information circule très vite et peut être parfois déformée. D’où l’intérêt pour les entreprises implantées en Afrique de se doter d’un service presse efficace.», explique Romain Grandjean.

Quant à Nicolas Teisserenc, il regrette que de grandes marques privilégient souvent les médias internationaux au détriment de la presse locale dans les pays africains. « C’est une erreur car la presse locale est en toute logique priorisée par les décideurs locaux, politiques et entrepreneurs, en même temps que le grand public. De surcroît, quand la presse locale traite un sujet, la presse internationale prend souvent le relais. Nous l’avons vu par exemple avec l’implantation de l’enseigne Abax en Côte d’Ivoire.», a-t-il dit.

Ces observations ne sont pas toujours vérifiées car, dans bien de pays africains, les dirigeants et les politiques préfèrent encore s’adresser ou donner certaines informations à la presse internationale, sachant que les médias locaux vont servir de second relais. Au Cameroun, c’est souvent le cas avec le magazine Jeune Afrique ou Radio France International.

Toujours est-il que pour les 2 journalistes de l’agence 35° Nord, la nouvelle communication des entreprises en Afrique doit s’appuyer à la fois sur une information fiable, relayée par des agences de relations avec la presse, et sur la vraie publicité. Ils se méfient du publi-reportage qui est souvent contre-productif sur le continent, selon eux.

Par ailleurs, si les réseaux sociaux sont devenus des relais incontournables, il reste encore à les intégrer dans un modèle à inventer, croit savoir Romain Grandjean.

Assongmo Necdem