(Agence Ecofin) - Dans un communiqué, le Syndicat tunisien des dirigeants des médias (Stdm) annonce qu’il ne se soumettra plus aux décisions de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). Le syndicat explique sa nouvelle posture par la démission de 2 autres membres de l’organe de régulateur.
Depuis sa mise en place en 2013, la Haica a déjà enregistré le départ de 4 membres et n’en compte plus que 5 aujourd’hui. Pour le Stdm, le régulateur ne dispose plus du quorum nécessaire pour mener à bien sa mission en toute légalité. Par ailleurs, le syndicat a adopté une attitude suspicieuse vis-à-vis de la Haica à la suite des dénonciations des membres démissionnaires.
En effet, Rachida Enneifer et Riadh Ferjani ont quitté l’instance ce 27 avril 2015, non sans avoir dénoncé ses dérives répétées et la déviation de ses objectifs de départ. Ils ont accusé la Haica de prendre des décisions sur la base de pressions dont elle est l’objet.
Les attributions de licences aux médias audiovisuels ne cadrent pas avec ses missions qui sont d’asseoir un paysage professionnel, pluriel et transparent. Des dénonciations similaires avaient été formulées par les deux autres membres ayant démissionné en 2014, à savoir Mohsen Riahi et Raja Chaouachi.
La Haica réfute ces accusations et suspectent plutôt le timing des deux nouvelles démissions, au moment où l’instance s’apprête à renouveler une partie de son effectif. L’organe de régulation prépare également un avant-projet loi relatif à la protection de la liberté de l’information et à la garantie des meilleures conditions d’exercice de la communication audiovisuelle. Les axes principaux du texte sont les attributions et l’indépendance de l’instance de régulation, la régulation des contenus, mais aussi l’organisation et la pérennité des entreprises audiovisuelles.
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