(Agence Ecofin) - Viber, Skype, WhatsApp, ou encore Imo pourraient ne plus être accessibles aussi gratuitement qu’elles l’étaient par le passé au Sénégal. L’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste et (Artp) a décidé d’étudier l’impact qu’ont ces applications de Voix sur IP sur les opérations des sociétés de télécommunications.
L’information, c’est Seyni Fati, le directeur, le directeur de l’Economie et des marchés de l’Artp qui l’a donnée le 19 décembre 2015 lors du séminaire de formation et d’informations organisé par le régulateur télécom à l’intention du réseau des journalistes spécialisés dans les technologies de l’information et de la communication (Rejotic).
D’après Seyni Fati, «les opérateurs se sont beaucoup plaints à l’Etat et au régulateur parce que les populations utilisent de plus en plus cela et que c’est une perte de revenus pour eux au niveau du trafic international. Lorsque vous appelez un parent qui est à l’étranger, vous passez par Viber parce que c’est gratuit. Si vous avez internet tous les deux, c’est gratuit pour vous. Sauf que cela vient diminuer le chiffre d’affaires des opérateurs sur le trafic international. Ils ne gagnent plus d’argent comme ils le faisaient avant.»
Le service de communication de la Sonatel, interpellé sur la question lors du séminaire, explique que « les Ott, avec leur modèle économique, génèrent des revenus considérables en s’appuyant sur nos infrastructures, sans contrepartie pour les opérateurs détenteurs de licence et les Etats à qui ils ne reversent pas un seul centime pour le trafic terminé sur les réseaux installés sur leur territoire». Ce sont donc des milliards de Fcfa qui sont perdus par la société télécom et l’Etat, conclut la Sonatel.
En France, Skype a été sommé de se déclarer en tant qu’opérateur, révèle Seyni Fati. Au Sénégal, il indique que « comme les opérateurs doivent vivre aussi dans un cadre concurrentiel et avoir un retour sur investissement, il faut qu’on voie comment gérer l’impact de ces Ott sur les opérateurs ».
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.