Afrique du Sud : le site Huffington Post condamné à présenter des excuses après un article, la rédactrice en chef démissionne

(Agence Ecofin) - Une sanction a été infligée à la version sud-africaine du site Huffington Post. En effet, l’ombudsman de la presse a condamné la plateforme à présenter des excuses auprès du grand public. Il est reproché au site d’avoir publié lors du week-end de Pâques un article qui stigmatise les hommes blancs.

Le texte affirme en effet la nécessité de supprimer le vote des hommes blancs, afin de niveler les inégalités dans le monde. Une plainte avait été déposée auprès de l’ombudsman par l’organisation AfriForum, spécialisée dans la défense des droits civiques. Elle demandait une enquête sur la décision de publier l’article, avec des explications de Verashni Pillay, la rédactrice en chef du site Huffington Post d’Afrique du Sud.

Au terme de son investigation, l’ombudsman a retenu que l’article est « discriminatoire et dénigrant ». Par ailleurs, il véhicule un discours haineux, malveillant, contraire à l’intérêt public. Le texte est truffé d’inexactitudes susceptibles de nuire à la réputation de nombreuses personnes. Plus grave, l’enquête a révélé que le journaliste ayant signé l’article n’existe pas. La signature est un nom fictif.

L’ombudsman de la presse, Johan Retief, a prescrit que le texte d’excuses soit publié sur la même page que l’article incriminé, et en bonne place. Par ailleurs, le texte doit impérativement contenir l’un des mots suivants : « excuses » et « s’excuser ». Et les excuses doivent être clairement indiquées dès l’entame du texte.

Après cette sanction, Verashni Pillay a démissionné de ses fonctions de rédactrice en chef du site Huffington Post d’Afrique du Sud.

Assongmo Necdem