(Agence Ecofin) - Après la marche de la presse, c’est au tour des organisations de la société civile de monter au créneau. Elles sont au nombre de trois à saisir le Conseil constitutionnel pour empêcher l’adoption, à l’Assemblée nationale, du projet de loi portant régime juridique de la presse.
Lesdites organisations sont la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), l’association Agir pour la démocratie, la justice et la liberté en Côte d’Ivoire (Adjl-CI) et l’Association d’éducation à la citoyenneté, à l’éco-citoyenneté, à la promotion et la défense des Droits humains (Civis-CI). Elles demandent le report de la séance de vote du projet de loi à l’Assemblée nationale, ainsi que la modification dans le fond, de ce texte jugé « liberticide ». Or, celui-ci a déjà été adopté en commission.
La société civile apporte ainsi son soutien aux journalistes qui, le 3 mai 2017, avaient organisé une marche pour dire non au nouveau cadre réglementaire envisagé en Côte d’Ivoire. Et pour cause, le projet de loi réinstaure des peines de prison pour les délits de presse, or ceux-ci avaient été dépénalisés dans la loi n°2004-643 du 14 décembre 2004. Par ailleurs, les infractions de presse sont généralisées à tout individu en Côte d’Ivoire, journaliste ou non.
Signalons que le projet de loi punit d’une peine d’emprisonnement allant de 1 à 5 ans, le délit qualifié d’« outrage au chef de l’Etat ». Il prévoit également d’autres peines d’emprisonnement pour une panoplie d’infractions parmi lesquelles, l’incitation au vol et au pillage, au meurtre, à l’incendie et la destruction de biens publics et privés, l’incitation à la xénophobie, à la haine tribale, à la haine religieuse ou à la haine raciale.
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