(Agence Ecofin) - Le journaliste Lamine Chikhi doit revoir le vocabulaire qu’il utilise dans ses articles sur l’Algérie. Les autorités du pays jugent « inappropriée » la terminologie utilisée par le correspondant de l’agence Reuters. Ce 20 mai 2014, il a été convoqué au ministère de la Communication et cette remarque lui a été signifiée.
Il est reproché à Lamine Chikhi d’avoir utilisé le terme « militants » pour désigner les 25 personnes, désignées comme des terroristes, qui ont été abattues par l’Armée nationale populaire au cours de l’opération lancée à Bouira le 19 mai 2015. L’opération rentrait dans la lutte anti-terrorisme. Des sources au ministère de la Communication indiquent que cette lutte ne peut se faire que contre des terroristes.
Il est également reproché à Lamine Chikhi d’avoir par le passé utilisé l’expression « combattants islamistes ». Or, le pouvoir algérien n’accepte aucune relation entre les mots islam et terrorisme.
Ce même mois de mai, la chaîne de télévision privée El Djazaïria a dû suspendre la diffusion de l’émission satirique « El Djazaïria week-end ». C’était à la suite d’une édition au cours de laquelle il avait été question du livre intitulé « Paris-Alger, une histoire passionnelle », qui revient sur les biens immobiliers à Paris de plusieurs dirigeants algériens dont la fille du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le directeur de la chaîne, Karim Kardache, avait alors été convoqué par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) et a été notifié d’un « avertissement verbal » pour dérives « répétitives ».
Lire aussi
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.