(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, à peine 25% des entreprises de presse paient un salaire minimum de 190 000 FCfa à leurs employés. C’est qu’elles n’appliquent toujours pas l’intégralité de la convention collective annexe des journalistes professionnels et des professionnels de la presse privée en Côte dʼIvoire.
Le constat a été fait au terme d’une enquête menée par Conseil national de la presse (Cnp), enquête dont les résultats viennent d’être rendus publics. Sur les 81 entreprises recensées dans le secteur de l’édition de la presse en Côte d’Ivoire, seules 20 respectent les dispositions de la fameuse annexe de la convention collective, soit un taux de 25%. Le document a été signé depuis 2008 entre le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) et le Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), sous l’égide du Cnp.
Le texte en question stipule que les entreprises de presse devraient pratiquer un salaire minimum de 190 000 F.Cfa. En 2014, le Cnp avait décidé que cette disposition entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2015. L’organe de régulation a donc procédé au contrôle des bulletins de salaire des journalistes. 37 entreprises n’ont pas acheminé lesdits bulletins, tandis que 24 ont envoyé des documents présentant des anomalies sur la forme et le fonds. Seules 20 entreprises de presse sont finalement en règle.
Le président du Cnp, Raphaël Lakpé, a prévenu que les 37 entreprises n’ayant pas participé à l’enquête « devront obligatoirement remplir les exigences de la régulation économique avant de prétendre revenir sur le marché ».
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