Côte d’Ivoire : 2 journalistes suspendus pour détournement de subventions
(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, le Conseil national de la presse (Cnp) vient de sanctionner deux journalistes de la presse sportive. Il s’agit de Magloire Gnae dit Magloire Diop (photo), président de l'Union nationale de la presse sportive de Côte d'Ivoire, et d'Elisabeth Goly, présidente de l'Association des journalistes sportifs de Côte d'Ivoire.
C’est à ce titre qu’ils avaient reçu pour mission de gérer les 50 millions FCfa mis à disposition par la présidence de la République pour la couverture médiatique du dernier Mondial de football au Brésil. Des dénonciations de mauvaise gestion des fonds alloués avaient été formulées en août par le collectif des journalistes sportifs accrédités à la Fifa Coupe du monde 2014. Un collectif présidé par Elie Kambiré.
Après avoir entendu les mis en cause, le Cnp a établi que seule une partie des 50 millions FCfa a servi à prendre en charge les 10 journalistes accrédités au Brésil. Sur les 25 millions FCfa qu’il a reçus, Magloire Diop a juste utilisé 11,5 millions pour les 5 journalistes de son association accrédités. Il a utilisé 6 millions pour la réfection du siège de celle-ci. Au finish, seuls 17,5 millions ont été justifiés. Il n’y a aucune trace des 7,5 millions restants.
Quant à Elisabeth Goly, elle a reconnu avoir utilisé sa part de 25 millions non pas pour les 5 journalistes accrédités, mais pour tous les membres de son association présents au Brésil. Le Cnp en a conclu que les fonds ont été utilisés à d’autres fins que celles pour lesquelles ils étaient destinés.
C’est pourquoi Magloire Diop, en service au quotidien Le Sport, et Elisabeth Goly, une ancienne de Fraternité Matin, sont suspendus d’exercice de la profession, respectivement à 6 et 3 mois. Ces sanctions sont suivies du retrait de leur carte d'identité de journaliste professionnel par la Commission paritaire d'attribution de cette pièce.
En 2013, le Cnp avait suspendu pour 6 mois le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Moussa Traoré, pour son implication présumée dans une affaire de tentative de corruption.
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