(Agence Ecofin) - L’Association des opérateurs télécoms refuse que le gouvernement continue à contrôler les tarifs des services proposés aux consommateurs. Elle l’a exprimé à l’Assemblée nationale, le week-end dernier. Une délégation de l’association, conduite par son président, Charles Kamoto (photo), le directeur général d’Airtel Malawi, a comparu devant le comité parlementaire en charge des questions télécoms. Les opérateurs répondaient à une convocation du parlement sur leur réticence à s’exécuter quant aux multiples injonctions, à eux adressées, par le régulateur télécoms pour une réduction des tarifs
D’après les explications de Charles Kamoto aux parlementaires, les prix actuellement pratiqués par les opérateurs télécoms sont bas. Il a ajouté que leur cherté n’est qu’une perception erronée de l’Autorité de régulation des communications du Malawi (Macra). « Nos prix sont bas, nous faisons des bénéfices marginaux. Les taux effectifs ne couvrent que les coûts, y compris un rendement raisonnable sur le capital employé », a souligné le patron d’Airtel Malawi.
Pour ce qui est de la data, Charles Kamoto a reconnu que les prix sont assez élevés, comparés aux autres pays comme la Tanzanie. Cependant, il a déclaré que c’est la réalité de tous les pays sans bordure côtière. « Le coût de livraison d'Internet au Malawi est très élevé car nous sommes un pays sans littoral. La livraison d’Internet par la fibre optique sous-marine est peu coûteuse, mais au Malawi, c'est coûteux en raison de la distance de la mer », a-t-il précisé. Conséquence, le fort coût d’acquisition de la connectivité se ressent dans le prix au détail aux consommateurs.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.