(Agence Ecofin) - Pas de reprise du travail sans satisfaction totale des revendications. Au Gabon depuis ce 19 mai 2015, le Conseil national de la communication (Cnc) est paralysé par une grève de son personnel. Les grévistes n’entendent pas lâcher prise. Ils ont dressé une barricade à l’entrée de l’immeuble siège de l’organe de régulation des médias.
« Las d’attendre la hiérarchie qui ne réagit pas devant notre cahier de charges, nous avons décidé unanimement d’entrer dans un mouvement de grève long et dur. Nous avons fait 6 rounds de négociations, lesquelles ont accouché tous d’une souris », a déclaré Armand Mabicka, conseiller du président du syndicat des agents du Cnc.
La grève porte sur les revendications suivantes : paiement de la prime d’incitation à la performance, amélioration des conditions de travail, possibilité de discuter avec la tutelle du Cnc, enfin paiement des arriérés de salaire. A ce sujet, il y a la situation préoccupante des membres du personnel de la main d’œuvre non permanente. Depuis 3 mois, ils subissent une baisse de 30% de leurs salaires et primes.
« La direction n’a fait aucune communication pour nous expliquer la cause. Nous sommes aujourd’hui coincés. Nous n’arrivons plus à payer les loyers et certains de nos collègues ont été expulsés par leurs bailleurs », se plaint un agent de la main d’œuvre non permanente cité par le site web Afrik.com. En même temps, les grévistes dénoncent le train de vie princier des membres du Conseil. « Le président du Cnc et ses conseillers mènent un train de vie ostentatoire avec des salaires et des primes faramineux, alors que les autres agents vivotent », explique Armand Mabicka.
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