(Agence Ecofin) - Au Cameroun, le tribunal militaire de Yaoundé a prononcé son verdict ce 20 avril 2017, dans le cadre du procès du journaliste Ahmed Abba (photo), correspondant en langue hausa de Radio France Internationale (RFI). Il a été reconnu coupable de non-dénonciation de terrorisme et blanchiment du produit d’acte terroriste. Le condamné sera fixé sur sa peine, lors de l’audience du 24 avril.
Le Tribunal a finalement abandonné l’accusation « d’apologie du terrorisme ». On attend de savoir si les juges militaires retiendront la peine proposée par le commissaire du gouvernement qui est le représentant du parquet. Lors de la dernière audience, le 6 avril, il avait requis la peine de mort contre le journaliste. Une anticipation qui avait été qualifiée de violation de la loi par les avocats de Ahmed Abba.
Lors de l’audience de ce 20 avril, la défense a une nouvelle fois plaidé l’innocence du journaliste qui n’a fait qu’exercer son métier. Or le tribunal s’est appuyé sur le fait que l’exploitation du matériel de travail a révélé qu’il était en contact permanent avec les terroristes de Boko Haram qui lui communiquaient même les dates des attaques. Pourtant, jamais Ahmed Abba n’a cru devoir informer les autorités camerounaises. Le journaliste avait été arrêté en juillet 2015 à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun.
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