(Agence Ecofin) - L’état d’urgence décrété en Ethiopie limite la liberté d’expression et l’accès aux médias. Dans la liste des mesures prises par le gouvernement, figurent celles sur la communication. Selon le magazine « Quartz », toute communication sur les réseaux sociaux est désormais interdite.
Cette mesure concernerait surtout la consultation et la diffusion sur les réseaux sociaux des informations fournies par les médias critiques vis-à-vis des autorités éthiopiennes. Il s’agit notamment de deux médias installés aux Etats-Unis, à savoir Ethiopian Satellite Radio and Television (ESAT) et Oromo Media Network (OMN). La simple consultation de leurs plateformes Internet serait passible de peines d’emprisonnement. Une mesure qui rappelle l’encadrement en France des sites djihadistes.
Dans tous les cas, le ministre éthiopien de la Défense, Siraj Fergessa, est passé sur la chaîne de télévision publique. Il a prévenu que « le commandement militaire prendra des mesures contre ceux qui regardent et affichent sur les médias sociaux ». Le magazine « Quartz » parle alors d’un emprisonnement de 3 à 5 ans.
Depuis 3 semaines, l’Internet mobile est coupé dans la capitale Addis-Abeba et dans l’essentiel du pays. C’était avant l’instauration de l’état d’urgence décrété depuis le 9 octobre 2016 pour une durée de 6 mois. Les autorités éthiopiennes essayent de contenir le soulèvement des 2 principales ethnies du pays, les Oromos et lesAmharas, qui contestent leur marginalisation par la minorité des Tigréens au pouvoir.
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