Kenya : l’Autorité des communications promet de ne pas bloquer Internet à l’occasion des élections d’août prochain

(Agence Ecofin) - Au Kenya, l’Autorité des communications (CAK) se veut rassurante. Il n’y a aucune intention de bloquer l’accès à Internet avant, pendant ou après les élections générales du 8 août 2017. La déclaration a été faite par le directeur général de l’Autorité, Francis Wangusi, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée le 12 janvier 2017.

Le plus important, selon lui, c’est d’éviter qu’on arrive à une situation de tension dans le pays au point de « nous obliger peut-être à prendre une mesure drastique ». Francis Wangusi a poursuivi : « Notre intention n’est pas de dissuader les gens de communiquer et c’est pourquoi nous commençons par alerter sur la façon dont nous pouvons communiquer librement sans avoir à apporter beaucoup de tension ».

Ces garanties ont été corroborées par le ministre des TIC, Joe Mucheru. Il a expliqué que le Kenya refuse de suivre certains pays africains qui ont fermé Internet à l’occasion des élections. Les derniers en date sont le Gabon, le Tchad et le Congo. Pourtant, le gouvernement gabonais avait assuré qu’Internet resterait libre avant, pendant et après l’élection présidentielle d’août 2016.

Toutefois, ce discours rassurant n’a pas empêché l’Autorité de prendre des mesures de précaution. Le directeur général de la CAK affirme, en effet, que 400 millions de shillings kényans (3,85 millions $) ont été investis en 2016 pour installer un système de surveillance de l’activité sur les téléphones mobiles. Par ailleurs, 1,1 milliard de shillings (près de 10,6 millions $) ont été dépensés pour un système de surveillance de spectres afin de surveiller la communication non autorisée par d'autres canaux.

Assongmo Necdem