(Agence Ecofin) - A Bechar ce 15 avril 2015, s’est tenue une rencontre entre journalistes et magistrats. Le thème « Médias et Justice », a permis aux deux parties de s’expliquer. Chacune a dit ce qu’elle reproche à l’autre. L’objectif étant de consolider la relation entre la justice et les médias en Algérie, et, surtout, de donner aux journalistes les rudiments pour mieux couvrir les affaires devant les tribunaux.
La spécialisation des journalistes est importante, a indiqué le procureur général près la Cour de justice de Bechar, Mostefai Abdelkader. La formation permettrait en effet d’éviter certaines dérives relevées par les magistrats. Ceux-ci reprochent aux journalistes leurs articles qui tendent à influencer le cours des affaires en justice et même à faire pression sur les juges. Les professionnels de l’information vont parfois au-delà de cette mission pour commenter les décisions de justice de manière à les discréditer. Les magistrats ont rappelé aux journalistes qu’ils s’exposent aux poursuites. Tout comme quand ils violent le principe de présomption d’innocence des justiciables ou alors le secret de l’enquête judiciaire.
Les interventions ont également permis de rappeler le cadre légal qui doit entourer la rédaction des articles de presse. Ce cadre étant défini par la Constitution, le Code pénal et celui de procédures pénales, la loi organique sur l’information ainsi que l’autorité de régulation de l’audiovisuel.
En retour, les journalistes ont demandé une meilleure collaboration avec les cellules de communication des cours de justice, et une fluidité de l’information émanant de ces départements. Les hommes des médias ont insisté sur le fait que la relation entre la justice et la presse doit aboutir à l’Etat de droit. Il n’est donc pas question de se taire sur les écarts dans les procès.
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