(Agence Ecofin) - La Sonatel vient de recevoir une mise en demeure de l’Agence régulation des télécommunications et de la Poste (Artp). Elle fait suite aux dysfonctionnements qui ont émaillé pendant plusieurs jours l’accès aux applications WhatsApp et Viber. Le régulateur télécom avait, dans une note adressée à la direction de l’opérateur historique, demandé des explications justifiant le blocage momentané de ces services. Ces explications n’ont pas été jugées satisfaisantes.
Dans un communiqué signé de Abdou Karim Mbengue (photo), le directeur de la communication institutionnelle et des relations extérieures, Sonatel avait en effet déclaré à l’Artp qu’« après investigations, Sonatel précise que les difficultés d’accès à ces applications de Voix sur IP ne sont pas imputables à la qualité de service délivrée par le réseau Internet de Sonatel. D’ailleurs, dans la même période indiquée, d’autres applications de VoIP similaires, comme SKYPE, IMO, MAGICJACK, etc. fonctionnaient parfaitement. Il convient de noter que les services de VoIP comme Viber et WhatsApp sont aujourd’hui victimes de leur succès surtout avec la démocratisation de plus en plus accrue des smartphones au Sénégal. Leur caractère gratuit, la possibilité de faire des appels vidéo, très consommateur de bande passante et leur usage excessif peuvent dégrader la qualité de service offerte par ces applications de VoIP. Le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter ainsi que les types d’usages alors que la capacité qui leur est dédiée est restée inchangée ».
À travers la mise en demeure qui est servie à Sonatel, conformément à l’article 106 de la loi sur les télécommunications, l’Artp exige maintenant de la société télécom la prise de toutes les dispositions nécessaires afin de mettre définitivement termes à la survenue de tout nouveau dysfonctionnement de ses services. Une équipe technique du régulateur télécom a également effectué une descente inopinée dans les locaux de Sonatel.
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