(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, une plainte a été déposée contre la SABC, le groupe audiovisuel public. L’Autorité indépendante des communications (ICASA) constate que, jusqu’à nos jours, la censure des manifestations violentes n’a pas été levée officiellement, par la SABC. En mai dernier, le groupe avait en effet décidé de ne plus diffuser d’images de manifestations considérées comme violentes.
Les responsables du groupe audiovisuel public avaient finalement indiqué qu’ils renonçaient à cette mesure éditoriale, après des injonctions de l’ICASA et en plein procès intenté par 8 journalistes licenciés pour avoir dénoncé la censure. Pourtant, l’ICASA constate aujourd’hui que la décision n’a jamais été notifiée officiellement et qu’il n’existe aucun document attestant que la SABC a renoncé à la mesure controversée.
La représentante de l’ICASA, Nomvuyiso Batyi, a expliqué que même les journalistes qui avaient été réembauchés n’ont jamais reçu une notification formelle que la mesure éditoriale critiquée a été retirée. Plus encore, l’organisation Media Monitoring Africa (MMA) a justement réalisé un monitoring des contenus de la SABC, pour se rendre compte que, dans les faits, l’office persiste à n’accorder qu’une place très minime aux manifestations violentes sur ses médias.
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