(Agence Ecofin) - Au Togo, la presse peut se réjouir d’un progrès sensible dans le domaine de la liberté d’expression et du droit à l’information publique. A la suite du nouveau code pénal adopté en novembre 2015 et qui a pour objectif majeur la lutte contre la corruption et les abus d’autorité, la loi portant liberté d’accès à l’information et la documentation publiques a été votée le jeudi 10 mars 2016 par l’Assemblée nationale et promulguée le 30 mars 2016.
Selon le ministre de la Communication, Guy Madjé Lorenzo (photo), ce texte vise à renforcer le rôle des médias dans la lutte contre la corruption et les fraudes. Il répond à une des recommandations des Etats généraux de la presse togolaise, tenus en juin 2014, ainsi qu’aux conventions internationales, notamment celles de l'UA, en matière de lutte contre la corruption.
La nouvelle loi garantit à toute personne physique ou morale, le droit d’accès à l’information. Elle prévoit un délai de traitement de 15 jours lorsque la demande d’information émane d’un journaliste ou d’un chercheur, et fait obligation au détenteur de l’information publique, de motiver sa décision en cas de refus de communication au requérant. Des voies de recours sont prévus en cas de refus de communication de documents publics au requérant ainsi que des sanctions à l’endroit des agents publics qui portent atteinte au droit d’accès à l’information et à la documentation publiques.
Cet accès libre et gratuit aux sources d’information des institutions publiques togolaises devrait permettre, entre autres, de limiter la propagation des rumeurs et de faciliter le métier de journaliste.
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