(Agence Ecofin) - Au Sénégal, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) veut s’impliquer dans le processus d’octroi des licences d’exploitation de service audiovisuel. Le président de cet organe, Babacar Touré, l’a affirmé au président de la République qui recevait le rapport d’activités 2015 du Cnra, le 1er décembre 2016.
L’attribution des fréquences aux médias est assurée par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Mais Babacar Touré dénonce la manière avec laquelle cette mission a été assurée jusqu’ici. « Les fréquences de notre spectre ont été attribuées, dès le départ, au petit bonheur la chance, au gré des affinités du moment », a déclaré le président du Cnra, dans son adresse au chef de l’Etat.
Il décrit le désordre qui s’est installé et profite aux aventuriers. « Ces derniers, échappant à toute régulation, produisent et proposent désormais des débats à caractère social ou politique, pratiquent le prosélytisme religieux et relaient des propos identitaires, chauvins, voire irrédentistes », s’est plaint le président du Cnra.
L’organe de régulation se dit interpellé et veut participer au processus d’octroi des licences. Ainsi, le Cnra « doit exercer la plénitude de sa mission, notamment en ce qui concerne les sanctions », indique Babacar Touré.
Selon les chiffres communiqués par l’Artp, il y a 308 fréquences Fm concédées à des opérateurs radio nationaux et 19 à des opérateurs radio étrangers. Une cinquantaine de fréquences de télévision ont été attribuées. Dans ce lot, plusieurs licences sont inexploitées.
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