(Agence Ecofin) - L’Observatoire national des journalistes tunisiens a été lancé ce lundi 3 août 2015. Lors de cette cérémonie, les journalistes et les techniciens ont témoigné sur leurs conditions de travail précaires et défavorables : absence de contrats, licenciement abusif, salaire inadéquat avec leur diplôme, etc.
« Cette nouvelle structure a été créée essentiellement pour défendre les droits des intervenants dans le secteur des médias », a affirmé le président de l’observatoire, Taoufik Ouni. Pour lui, l’objectif est de promouvoir le secteur des médias et d’y améliorer les conditions de travail. « La liberté d’expression est de plus en plus menacée », a indiqué Taoufik Ouni. Et pour cause, a-t-il expliqué, plusieurs médias ont été fermés. Les journalistes sont dès lors appelés à être solidaires, à défendre leur métier et à lutter contre le musèlement des médias en Tunisie.
Au rang des chantiers immédiats de l’observatoire, il y a la préparation d’un projet de loi détaillé et global visant à promouvoir le secteur des médias et la mise en place d’une deuxième commission de monitoring pour identifier les abus et les agressions contre tous les professionnels des médias. Le secrétaire général de l’observatoire, Khaled Yacoubi, a indiqué que des avocats seront mis à la disposition des membres pour leur garantir l’assistance juridique nécessaire le cas échéant.
Taoufik Ouni assure que les actions de l’observatoire seront « complémentaires à celles d’organismes similaires dont le Syndicat national des journalistes tunisiens ou l’Association tunisienne des jeunes journalistes ». Des conventions de partenariat sont d’ailleurs annoncées.
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