(Agence Ecofin) - Le président du Syndicat égyptien des journalistes, Yéhia Qalash, a déclaré qu’une plainte a été déposée contre la police au lendemain de l’assaut au siège de l’organisation, le 1er mai, jour de la Fête du travail. Ce jour là, les forces de sécurité avaient investi les lieux et arrêté 2 journalistes militants qui s’y étaient réfugiés après les manifestations du 25 avril contre la cession par l’Égypte de 2 îles à l’Arabie Saoudite.
Depuis les évènements du 1er mai, les policiers continuent de patrouiller aux abords du siège du syndicat au Caire, rapporte Radio France International. L’accès à la rue est filtré, et il faut présenter sa carte de presse pour passer. Yéhia Qalash, qui réclame le limogeage du ministre de l'Intérieur, l'accuse de commettre ainsi un crime. Des journalistes ont même organisé un sit-in.
L’assaut de la police au siège du Syndicat égyptien des journalistes est une première depuis sa création il y a 75 ans. Le bâtiment jouissait d’une immunité de fait, depuis l’époque coloniale. Après l’indépendance, aucun des régimes successifs n’avait encore violé cette règle.
En effet, le Syndicat égyptien des journalistes est protégé par la loi selon laquelle la police ne peut y pénétrer sans être accompagné d’un procureur et du président du syndicat ou de son représentant. Le ministère de l’Intérieur a pour sa part expliqué que la police est venue exécuter le mandat d’arrêt du parquet contre les journalistes Amro Badr et Mahmoud Saqqa.
Les critiques n’ont pas cessé pour autant. Le syndicat tiendra une assemblée générale ce mercredi 4 mai pour décider de la suite des actions.
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