(Agence Ecofin) - Le Niger célèbre le 30 novembre de chaque année sa Journée nationale de la liberté de la presse. C’est bien le 30 novembre 2011 qu’a été signée la « Déclaration de la Montagne de la Table » par laquelle le président nigérien, Issoufou Mahamadou, avait souscrit à l’engagement d’abolir les lois sur la diffamation et l’injure politique en Afrique. Le Niger avait alors dépénalisé les délits de presse. Autrement dit, les journalistes ne vont plus en prison pour les fautes commises dans l’exercice de leur profession.
Six ans plus tard, le bilan a été fait à l’occasion de la 3ème édition de la Journée nationale de la liberté de la presse. Au cours de la célébration qui s’est déroulée au siège de Maison de la Presse à Niamey, le président de cet organe, Ibrahim Harouna, s’est réjoui des grands progrès du Niger dans les 6 derniers classements mondiaux sur la liberté de la presse établi par l’Ong Reporters sans frontières. Le pays est passé de la 104ème à la 29ème place. Toutefois, a regretté Ibrahim Harouna, le Niger souffre encore de l’irresponsabilité de certains journalistes et de cas d’arrestation de professionnels pour leurs opinions.
L’état de la liberté de la presse peut s’améliorer davantage, croit savoir le président de la Maison de la presse. D’où l’enjeu de son propos : « l’intérêt pour nous, acteurs des médias, de nous pencher tous ensemble, avec les différents partenaires, pour trouver les voies et moyens devant nous permettre d’harmoniser nos rapports en faisant en sorte que chacun puisse jouer son rôle en toute responsabilité pour la promotion de la liberté de la presse au Niger. »
Le Niger doit améliorer la liberté de la presse au-delà de la capitale Niamey et au-delà du domaine politique, a dit le Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Niger et Représentant résident du Pnud. Fodé Ndiaye a expliqué que les citoyens nigériens ont encore besoin d’informations de qualité, fiables, crédibles et disponibles à temps sur les objectifs de développement durable, sur les engagements des dirigeants au plan national mais aussi local, sur les enjeux socio-économiques des territoires et du pays, sur les connaissances nécessaires à un mieux-être.
Pour le premier vice-secrétaire de l’ambassade des Etats-Unis au Niger, Philipe Nelson, le degré de liberté des journalises sera fonction de leur niveau de professionnalisme.
Cela suppose un effort de maîtriser leurs devoirs et leurs obligations, surtout les textes qui régissent leur profession.
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